Itinéraire slow travel dans les Montagnes du Jura, par Veggie Wayfarer

Quand notre TGV arrive en gare de Besançon, mes yeux se posent sur l’horloge géante accrochée dans le hall. Connue pour son fromage et son vin, la région revendique aussi une grande tradition de savoir-faire horloger.

Début du voyage

Nous débutons notre road-trip avec la voiture de location sous une pluie battante qui se transforme vite en une averse de grêle, mais qui se conclut sur pas moins de trois arcs-en-ciel. En arrivant à l’hôtel, les nuages se dissipent et nous laissent apercevoir les paysages d’automne se déployant devant nous. Nous sommes arrivés en Bourgogne-Franche-Comté, une région qui jouxte l’ouest de la Suisse. Ce voyage nous permettra d’explorer la beauté brute et sauvage des Montagnes du Jura (Lien externe) , réputées pour leur excellente gastronomie, leurs cascades bouillonnantes et leurs villages de carte postale.

Besançon est notre première étape. Antoine, notre guide passionné, nous y retrouve pour découvrir le paysage naturel qui entoure cette ville médiévale. Randonnée, kayak, rafting, trail et même parapente… il a les yeux qui brillent quand il évoque toutes les activités de plein air qu’il est possible de pratiquer depuis Besançon.

Deuxième jour du voyage

Nous continuons notre voyage de bon matin au cœur du Jura vers le village d’Ornans où vécut Gustave Courbet, le plus célèbre peintre de la région. La route serpente entre de majestueuses falaises au milieu de vallées boisées. Nous nous arrêtons régulièrement pour sortir Louis, le drone qui doit son nom à Louis Pasteur, autre habitant célèbre de la région.

Nous arrivons en retard mais émerveillés par le paysage naturel du Jura. Claude, notre guide du jour, nous attend en souriant, puis presse le pas pour nous montrer sa ville. Il échange des bonjours et de grands sourires avec tous les passants, ce qui nous donne clairement l’impression que Claude est une célébrité en ville ou que les Ornanais sont les habitants les plus accueillants de France.

L’après-midi de ce deuxième jour nous réserve encore d’autres surprises : nous ne nous attendions pas à visiter un chef-d’œuvre architectural néoclassique du 18e siècle inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ! À la Saline royale (Lien externe) , nous apprenons le rôle important que jouait le sel dans l’économie de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Troisième jour du voyage

Le lendemain, nous continuons à enrichir nos connaissances en visitant la Grande Saline (Lien externe) de Salins-les-Bains. Ces deux anciennes salines aujourd’hui transformées en musées mettent chacune en avant un aspect différent de l’extraction de sel et racontent comment ce métier a décliné à la suite des changements rapides introduits par l’industrialisation.

Avant le déjeuner, nous visitons rapidement une cascade locale, la première mais certainement pas la dernière que nous verrons. La région regorge de nombreuses chutes d’eau généralement entourées de sentiers de randonnée balisés qui traversent la forêt jusqu’à certains des plus beaux points de vue.

Nous passons l’après-midi au Domaine de la Pinte (Lien externe) . Nous y dégustons les meilleurs produits de la région, notamment le célèbre vin jaune : un vin blanc bien particulier qui vieillit pendant six ans sous un voile de levures lui conférant un goût très puissant.

La dernière étape du jour est la maison ancestrale de Louis Pasteur (Lien externe) . On peut encore y voir des cultures hermétiquement scellées par Louis en personne dans des tubes à essai conservés en l’état, comme le reste de la maison.

Quatrième jour du voyage

Nous commençons la quatrième journée par une randonnée au petit matin à la cascade des Tufs (Lien externe) : des chutes d’eau dignes d’un conte de fées gonflées par les impressionnantes précipitations des derniers jours. Ce lieu paisible est idéal pour un moment de contemplation avant d’enchaîner directement sur la dernière étape du parcours.

Jusqu’ici, nous avons dégusté du vin, nous sommes liés d’amitié avec des locaux et avons tout appris sur l’importance du sel. La pièce manquante du puzzle pour vraiment comprendre la région, c’est le fromage ! Et quelle meilleure façon de s’y initier qu’en visitant la Maison du Comté (Lien externe) à Poligny ? Avec une fascination enfantine, nous ouvrons des boîtes aux différentes textures, essayons d’identifier les effluves qui s’en échappent et prenons l’incontournable selfie avec la vache en bois – extrêmement réaliste – qui garde l’entrée du musée.

En arrivant à Dole, dernière étape de notre voyage, quelques bouts de ciel bleu apparaissent. Nous passons l’après-midi à nous promener dans les petites rues de la ville. Nous grimpons au sommet de la Tour du Clocher pour profiter d’une vue panoramique et cherchons les clous ronds en bronze marqués d’un chat : le circuit du Chat Perché (Lien externe) constitue la meilleure visite autoguidée qui soit pour découvrir les sites touristiques de la ville.

Dernier jour

Le lendemain, nous sommes supposés sauter dans un train pour rentrer en Belgique, mais nous partons dans une dernière aventure à 100 kilomètres de route vers le sud, juste à la frontière suisse, vers un belvédère surplombant quatre lacs majestueux.
Il existe différents sentiers de randonnée balisés autour des lacs, mais par manque de temps, nous nous contentons de randonner entre deux plateformes sur un sentier un peu boueux et glissant. Les paysages semblent tout droit sortis du Seigneur des Anneaux ou, pour ceux qui ne s’y connaissent pas en heroic fantasy, du Canada. On n’aurait pas rêvé plus parfaite conclusion à cette merveilleuse aventure.

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